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Les portraits officiels de l'événement :

Le magnifique générique de la série :
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La réalisatrice française a vu sa carrière particulièrement marquée par 3 films d'horreur qu'elle a eu la chance de présenter au festival de Cannes (et qui ont provoqué vomissements et évanouissements tellement certaines scènes étaient extrêmes)... le genre touché par Julia Ducourneau, c'est le 'body horror', c'est à dire les transformations physiques, qu'elle utilise comme métaphore du passage à l'âge adulte ou des conséquences du harcèlement, de la transidentité, des addictions et du SIDA, mais aussi pour parler de la famille et du deuil.
Grave (2016)
Titane (2021)
Alpha (2025)
Suite à la sortie de leur nouveau single This is the Killer Speaking, et à l'annonce de leur second album From the Pyre, les membres du groupe The Last Dinner Party, Abigail Morris (chant), Lizzie Mayland (guitare/chant), Georgia Davies (basse), Aurora Nischevci (piano/clavier/chant) & Emily Roberts (guitare/mandoline/flûte) ont été interviewé.e.s et photographié.e.s par le magazine britannique, plus d'un an et demi après leur première couverture pour ces derniers.
Abigail sur le nouvel album :
“On dirait que c'est notre moment 'presque célèbre'. Il n'y a jamais eu de moment où on s'est dit 'ok, il est temps de préparer l'album numéro 2'. Il a toujours été question d'en faire un ; on voulait écrire de nouvelles chansons, et on savait que c'était ce qu'on devait faire.”
A propos de la chanson The Scythe, qui représente l'aspect plus sombre du deuxième album : Abigail a débuté son écriture quand elle était adolescente, comme si c'était une chanson de rupture amoureuse. Mais peu après, interrogée par un membre de sa famille, elle a réalisé que la chanson parlait en réalité de la mort de son père : “Don’t cry, we’re bound together / Each life runs its course [Ne pleure pas, nous sommes liés / Chaque vie prend fin]…”
“Cet album est une différente façon de décrire des événements réels. Rien n'est inventé, et il n'y a rien qui ne se soit pas produit. Georgia et moi en avons beaucoup parlé quand on était au Japon et qu'on terminait l'enregistrement. Nous avons trouvé une nouvelle façon de mythologiser où tout ce qui est arrivé est réel, mais tout l'album parle de la nature d'être un artiste, et ce que cela veut dire de prendre une histoire d'amour que vous avez vécue, de prendre cette personne et d'en faire un personnage immortalisé dans une chanson. Quand est-ce que cette personne arrête d'être cette personne réelle avec qui vous étiez en couple, et quand est-ce qu'elle devient un personnage qui en est distinct ? Pour moi, beaucoup de ces chansons parlent de cela.”
Sur la chanson Agnus Dei qui contient des références à une ancienne relation :
“J'ai parlé avec tellement d'artistes qui sont en couple avec d'autres artistes, et ils se servent de leurs albums et autres œuvres pour passer des codes secrets. Vous cherchez ces codes, et je l'ai fait. Dans [Agnus Dei] j'ai introduit la mélodie d'une chanson d'une personne que je fréquentais à l'époque. Ce n'est pas comme si je voulais qu'iel le sache ou que le monde le sache, c'est juste que je le sais, et c'est très drôle pour moi.”
Lizzie sur l'écriture de la chanson Rifle, qui évoque des “boots and rifles stained with red [bottes et pistolets tâchés de rouge]” :
“J'ai commencé cette chanson il y a un moment : je pensais à ces hommes qui déclarent la guerre, à l'injustice des civils forcés de faire la guerre et de vivre dans des zones en guerre parce que c'est ce qu'un homme en costume a décidé. J'ai donc commencé à l'écrire, mais plus récemment, avec tout ce qu'il se passe en Palestine, je me sentais tellement en colère et impuissant.e, et j'avais le sentiment que je ne pouvais pas faire plus que de laisser sortir ce hurlement par la musique.”
Lizzie sur la prise de position du groupe en soutien à la Palestine (pendant leurs représentations aux festivals d'été, le groupe a partagé un QR Code pour encourager les dons envers des organismes d'aide aux soins médicaux en Palestine) :
“Aucun.e de nous n'est principalement activiste, et pour moi, il y a une façon d'être authentique sur ce que je ressens et ce en quoi je crois, sans nécessairement le montrer à des festivals. Mais je crois qu'il y a différentes façons d'en parler. Que ce soit d'une façon nuancée, dans un interview comme maintenant, dans une chanson, ou même dans un slogan à un festival. Toutes ces actions sont importantes et valables, alors il s'agit de trouver ce qui semble juste. C'est important de parler, surtout quand vous sympathisez avec les palestiniens persécutés à Gaza. Je trouve cela très difficile de parler de ce qu'il se passe, parce que ça me touche vraiment, et ça me rend très émotif.ve. Quand je dis que nous ne sommes pas des activistes, je veux dire dans le sens où je ne l'ai jamais fait dans un espace public, c'est pour ça que ça fait peur. Mais les enjeux sont très importants et aussi essentiels. Je veux que ce soit bien clair que nous soutenons le peuple palestinien. Ce n'est pas une guerre : c'est un génocide. C'est complétement inexcusable, cela a toujours été notre position, et cela le sera toujours.”
Georgia sur les critiques reçues à leurs débuts et les accusations de pistonnage :
“Je pense que maintenant nous sommes plus solides pour encaisser les conneries racontées à notre sujet sur internet. Cette fois on est préparé.e.s à dire ‘OK, mais c'est un mensonge.’ C'était choquant de le voir pour la première fois et que des gens y croient ; mais à ce stade, on a vu cette accusation dirigée envers des artistes qui ne sont clairement pas pistonnées et qui ont une ascension très bien documentée comme Chappell [Roan]. Je crois que de voir cela dirigée envers les artistes féminines est genre, ‘OK, mais bien sûr !’ Dans le groupe, on vit dans notre bulle, où on nous écoute et où on nous respecte en tant qu'artistes. Nos aptitudes sont connues et respectées entre nous et notre équipe. Avec ce moment et d'autres moments dans la vie d'une femme, vous vous rendez compte que la misogynie est encore bien présente, et c'est très alarmant de se dire ‘Oh, vous pensez que je ne suis pas aussi capable ou intelligente parce que je suis une femme, et nous sommes dans femmes dans le groupe.’ C'est assez confrontant de voir quelqu'un qui pense qu'il y a forcément un mec derrière qui tire les ficelles. C'est vraiment triste.”
Comment une citation tirée hors contexte a été attribuée à Abigail, en résultant en du harcèlement en ligne jusqu'à ce que le magazine qui en était à l'origine ne publie un communiqué d'excuses :
“C'était mon pire cauchemar, et cela me stresse toujours. Je deviens vraiment anxieuse quand je fais des interviews maintenant. Là tout de suite, ça va, mais ça m'a tellement fait mal, que ça a rendu cela difficile pour moi d'être sûre de moi pour faire des interviews ou même juste parler en public. Pour les BRITs cette année, je ne voulais rien dire dans le cas où on gagne, parce que je voulais pas qu'on m'interprète moi ou ce que je dirais d'une mauvaise façon. J'essaye encore de digérer ça, honnêtement, parce que ça m'a blessée, et c'était vraiment horrible. En rétrospective, je comprends pourquoi ça a mis des gens en colère, et ce n'était pas vraiment contre moi. Je crois que les gens trouvent cela facile de me blâmer pour la disparité qui existe dans l'industrie musicale, et ce n'est pas ma faute. Que je sois allée dans une école privée ne veut pas dire que j'ai débuté ce problème. Le vitriol était symptomatique d'un plus gros problème, et les gens m'ont prise à parti parce que je représentais tout ça, et qu'ils avaient besoin d'un bouc émissaire. Une des raisons pour lesquelles c'était si dur, c'est parce que ça nous attribuait une vision des choses que nous n'avons pas.”
En juin, le groupe est allé voir Olivia Rodrigo au BST Hyde Park, et la chanteuse américaine leur a dit que leur chanson The Feminine Urge allait sûrement figurer dans son Spotify Wrapped à la fin de l'année 2025. Comme pour elle, le groupe attire principalement des femmes, rendant le rock plus inclusif, comme le note Aurora, la pianiste du groupe :
“C'est vraiment adorable. C'est mignon, c'est réconfortant, vous sentez un sens de communauté, comme quand vous partagez quelque chose ensemble.”
Emily, la guitariste principale du groupe, a été surnommée par le magazine Guitar World “une héroïne guitariste indépendante inspirée de Queen” - elle a d'ailleurs invité le guitariste de Queen, Brian May, à une de leur représentation l'année dernière. Ses solos de guitare, notamment dans Nothing Matters, ont contribué à rendre leurs morceaux si accrocheurs. Et elle a inspiré des femmes de tout âge à débuter la guitare :
“Ca me rend émotionnelle, parce que je me vois dans tous ces gens. Une dame de 50 ans est venue nous voir à une séance de dédicaces, et elle m'a dit, 'j'ai débuté la guitare grâce à toi !' Le fait que ça puisse inspirer tout le monde, peu importe l'âge ou le genre, est quelque chose d'incroyable.”
Le second album se conclut avec un final joyeux et au piano, Inferno, qui évoque la vie dans le groupe, notamment leur effort conscient de s'amuser dans les villes qu'elles découvrent pour la première fois, comme le note Georgia :
“Malgré la fatigue, sortir et trouver des activités à faire, prendre un verre après une représentation, est super important. Essayer de trouver des moments pour s'amuser est hyper important pour la santé mentale.”