Elles ont grandi sous les projecteurs et à l'écran, elles ont multiplié les apparitions sur le petit et le grand écran, mais les sœurs Fanning devaient encore se donner la réplique... ce sera bientôt le cas : Dakota et Elle vont en effet bientôt jouer dans leur premier film commun, The Nightingale, produit par leur compagnie. Les deux sœurs reviennent ensemble pour Vannity Fair sur tout ça !
Dakota et Elle ont toutes les deux eu leur premier baiser à l'écran, elles ont toutes les deux tourné pour Tarantino, Spielberg, et Coppola, elles ont toutes les deux été nominées aux Emmy... Et pourtant, elles ont l'air normales ? Vous croyez pas si bien dire, comme le dit Elle :
"On est tellement ravagées, vous n'avez aucune idée. [Plus sérieusement], même si on a débuté jeunes dans cette industrie, je n'ai pas l'impression qu'on a loupé grand chose. Les gens veulent qu'on ait cette impression. Ils adorent cette idée."
Et aucune rivalité entre elles, contrairement à ce que certains médias voudraient faire croire, comme le dit Dakota :
"On partage évidemment beaucoup [dont leur styliste et publiciste] mais nous sommes très différentes. Alors je ne vois pas comment quelque chose qui est bien pour elle serait bien pour moi. Je n'ai pas le sentiment qu'on est en compétition. Mais je sais que les gens ne croient pas cela. [...] Si toutes les personnes dans ma vie arrêtaient de me parler, je serais dévastée. Mais si j'avais toujours ma sœur, je me dirais, 'au moins, je l'ai elle.'"
A présent, les sœurs ont l'air d'accepter un peu plus leurs points communs, comme l'explique Elle :
"Quand on était plus jeunes, on voulait s'assurer d'être vues différemment par les gens, et se laisser de l'espace pour tracer notre propre chemin. Mais en tant qu'adultes, c'est très gratifiant de se fondre. [...] Je veux faire tout ce qu'elle fait. Je suis une nepo sister. C'est sûr que j'ai eu des opportunités parce que les gens se sont dit : oh, c'est la sœur de Dakota Fanning. On regardera son audition."
Leur compagnie de production, Lewellen Pictures, rend hommage à leur chien qu'elles avaient petites. C'est par le biais de cette compagnie qu'elles vont produire et jouer dans leur premier film commun, The Nightingale, adapté du roman de Kristin Hannah, sur deux sœurs dans la France occupée par les nazis. Vianne, l'aînée, va cacher des enfants juifs dans leur maison, et Isabelle, la cadette rebelle, rejoint la résistance et devient la cible des nazis. Ce film est en stand-by depuis des années ; elles s'apprêtaient à prendre l'avion pour Budapest pour le tournage en 2020, quand la pandémie a frappé. Et ensuite, Mélanie Laurent, qui devait le réaliser, a laissé sa place à Michael Morris, qui venait de réaliser le quatrième film Bridget Jones. En plus de ce film, Dakota et Elle travaillent avec Hulu pour une docusérie 'truecrime' qui sortira en septembre. Et elles ont aussi récemment acquis les droits des mémoires de Paris Hilton avec A24.
S'il y a bien un plaisir coupable que j'ai... c'est les films Twilight. Coupable déjà à l'époque en plein de la Twilight Mania, car soyons honnête, c'est miévrounet. Et coupable maintenant, car après #MeToo, les comportements abusifs et toxiques d'Edward et Jacob envers Bella ne peuvent plus passer pour romantiques, et que je suis très loin d'être d'accord avec les croyances mormonnes de Stephenie Meyer (sous-entendus racistes envers Jacob et les Quileutes, interdiction d'avorter même si la mère risque de mourir, la copulation a pour seul objectif la procréation, et la seule fin heureuse pour une femme c'est le mariage et la maternité... et oh, elle reverse une partie de son salaire à l'église mormonne, qui est notoirement anti-LGBT, alors que l'actrice principale des films est bisexuelle), sans même parler de l'exploitation des véritables légendes Quileutes, ces derniers étant très loin d'avoir pu bénéficier du succès de la saga...
Côté cast, dans les 5 films on a pu retrouver Kristen Stewart, Robert Pattinson, Taylor Lautner, Peter Facinelli, Elisabeth Reaser, Ashley Greene, Jackson Rathbone, Nikki Reed, Kellan Lutz, Billy Burke, et dans certains des films il y avait aussi Gil Birmighan, Edi Gathegi, Rachelle Lefevre, Michael Sheen, Dakota Fanning, Jamie Campbell Bower, Chaske Spencer, Tyson Houseman, Kiowa Gordon, Alex Meraz, Bronson Pelletier, Tinsel Korey, Anna Kendrick, Justin Chon, Bryce Dallas Howard, Xavier Samuel, Jodelle Ferland, Julia Jones, Rami Malek, Lee Pace, Mia Maestro, Graham Greene... Pour ce qui est des soundtracks, Carter Burwell s'est occupé du premier film et des deux derniers, et pour moi c'est vraiment SA musique qui donne l'identité de cette série. Il y avait de jolies musiques dans New Moon par Alexandre Desplats (cocorico !) et certaines assez épiques dans Eclipse par Howard Shore (qui a composé la soundtrack du Seigneur des Anneaux quand même hein). Pour les bandes sons, je trouve que les BO de Twilight et Eclipse sont vraiment les meilleures, avec Muse, Linkin Park, Paramore, Radiohead, Sia, Florence + the Machine, Metric, The Dead Weather, The Black Keys... les BO de New Moon et Breaking Dawn m'ont moins plu, avec très peu de chansons qui m'ont marquée.
Twilight, chapitre 1 : Fascination, réalisé par Catherine Hardwicke.
Dans ce premier volet adapté du premier bouquin (et en partie de Midnight Sun, le même bouquin du point de vue d'Edward, Robert Pattinson ayant pu lire les premiers chapitres qui étaient en cours d'écriture), Bella déménage à Forks pour vivre avec son père, et elle rencontre les Cullen. Elle est très intriguée par le plus jeune d'entre eux, Edward, surtout après qu'il lui sauve la vie dans des circonstances étranges. Quand elle découvre que lui et sa famille sont des vampires, elle est déjà tombée amoureuse de lui, et cela ne va pas l'empêcher de débuter une relation avec lui. Mais ce rapprochement va malheureusement la mettre sur la route d'un vampire sadique, James, un traqueur obsessionnel.
New Moon, chapitre 2 : Tentation, réalisé par Chris Weitz.
Dans ce second volet, après un nouvel incident vampirique impliquant la famille d'Edward et Bella, ce dernier prend la décision de la quitter. Après des mois de dépression, Bella se rend compte que si elle se met en danger, elle a des hallucinations d'Edward, et elle va alors chercher à prendre de plus en plus de risques pour atteindre cet objectif ; pour cela, elle va demander à Jacob, un ami d'enfance qui s'avère être un loup-garou comme le reste des hommes de la tribu Quileutes, de l'aider à réparer des motos. Le duo va alors se rapprocher, mais Bella quitte à nouveau Forks précipitamment en apprenant qu'Edward, la croyant morte, a décidé de provoquer les Volturi, une famille 'royale' de vampires, en espérant se suicider ainsi.
Eclipse, chapitre 3 : Hésitation, réalisé par David Slade.
Ce troisième film est adapté du troisième roman de la saga 'principale' ainsi que de la nouvelle 'La Seconde et Courte Vie de Bree Tanner'. Dans ce troisième volet, Victoria, la compagne du vampire sadique qui pourchassait Bella dans Twilight, a décidé de venger la mort de ce dernier en levant une armée de vampires 'nouveau-nés' (des vampires récemment transformés et donc plus forts que les autres) pour tuer les Cullen et Bella. Les Cullen vont donc devoir s'allier aux Quileutes pour que ces derniers les aident à vaincre l'ennemi, avant que les Volturi n'aient vent de ces événements. Au milieu de tout cela, Bella se rend compte qu'elle éprouve aussi des sentiments amoureux pour Jacob, et elle devra choisir entre lui et Edward.
Breaking Dawn part 1 & 2, chapitre 4 : Révélation partie 1 & 2, réalisé par Bill Condon.
Dans le quatrième film, Bella et Edward se marient, et en consommant enfin leur passion, conçoivent une enfant mi-vampire, mi-humaine, Renesmée ; la grossesse affaiblit énormément Bella, et elle passe très près de la mort en donnant naissance à sa fille, contraignant Edward à la changer en vampire au dernier moment pour la sauver. Plus tard, alors que le pire semble être passé pour le couple et leur famille, la petite fille attire l'attention des Volturi dans le cinquième film, et sa famille doit alors chercher des alliés aux quatre coins du monde pour 'témoigner' en sa faveur.
J'ai revu tous les films récemment, ce sont vraiment des films doudou pour moi, que je vais revoir et qui vont me réconforter. J'ai été surprise de voir que j'éprouvais toujours autant de tendresse envers certains personnages, voir même plus qu'avant (comme Esmé et Seth). Je continue à trouver les moments 'Beward' aussi mignons qu'au début que quand j'ai commencé à les shipper (bien sûr, il y a quand même beaucoup d'aspects problématiques dans leur relation que je n'avais pas vraiment réalisé quand j'avais 14 ou même 16 ans), comme c'est pas tout de suite qu'ils passent à l'aspect 'physique' ils ont vraiment battis quelque chose avec pas mal de tendresse, ce que je trouve très touchant. J'ai aussi un peu plus de compassion pour certains personnages, comme Jacob (je reste Team Edward et je trouve toujours impardonnable comment Jacob a ni plus ni moins agressé sexuellement Bella en l'embrasser de force et plus tard l'a manipulée en lui disant qu'il allait se suicider pour qu'elle l'embrasse... mais je comprends un peu mieux son désespoir et sa tristesse à voir son premier amour choisir un vampire en sachant qu'elle risque de mourir). Le premier film était plutôt réussi, beaucoup de moments cultes avec la partie de baseball. Le second un peu plus lent, mais certains choix d'adaptations était pas trop mal. J'ai bien aimé les séquences flashbacks du troisième, j'avoue que le côté action était divertissant mais ce n'est pas mon préféré du lot, surtout à cause du triangle amoureux. Le quatrième n'a pas grand chose qui s'y passe puisque c'est l'introduction au dernier volet, mais il est très romantique et touchant par moment. J'adore le cinquième avec tous les nouveaux vampires qui arrivent (Kate, Garett, Benjamin...), et je n'oublierais jamais comment toute la salle de cinéma a hurlé de rire en découvrant le 'twist' de la bataille finale haha. Un truc qui m'a marquée après ce re visionnage, c'est comment l'absence d'une femme à la réalisation ressort pour certaines choses : dans le premier film, on a par exemple la scène où Bella et ses amies sont à la boutique de vêtements, ou encore quand Bella se fait suivre par un groupe d'hommes et manque d'être agressée par ces derniers, je ne pense pas que ces scènes auraient été aussi réussies si réalisées par des hommes comme pour les films suivants, parce qu'il y avait vraiment un 'ressenti', de vécu, d'expérience féminines universelles dans ces scènes. Et cela a manqué pour les films suivants pour moi.
Mes soundtracks préférées des films !
Et pour finir, si vous le pouvez, faites un don aux Quileutes, pour leur permettre de relocaliser leur réserve à l'avis des tsunamis & des inondations et ainsi préserver le futur de leur culture, puisque ni Stephenie Meyer ni Summit Entertainment n'en parleront : Quileute Move to Higher Ground. Grâce aux dons, en 2022 ils ont déjà pu relocaliser leur école !
Bien que cela faisait des mois que sa chanson The Subway était jouée en concert, elle n'était pas officiellement sortie... c'est maintenant chose faite pour Chappell Roan, qui vient de diffuser ce nouveau single, accompagné d'un nouveau clip vidéo, où avec une chevelure à la Raiponce, elle subit un New York hostile, tout en essayant d'oublier une ancienne relation amoureuse :
Une édition de plus s'est achevée pour le prestigieux festival de cinéma italien ; il est temps de revenir sur la sélection, afin que je vous dise quels sont les films qui étaient en course qui m'intéressent le plus !
A HOUSE OF DYNAMITE
Thriller. Réalisé par Kathryn Bigelow & écrit par Noah Oppenheim. Avec Rebecca Ferguson, Idris Elba, Greta Lee, Jared Harris, Gabriel Basso, Tracy Letts, Moses Ingram, Anthony Ramos...
Lorsqu'un missile de provenance inconnue est lancé sur les États-Unis, une course s'engage pour déterminer qui est responsable et comment réagir.
Sortie française : 24 octobre sur Netflix
BUGONIA
Comédie, science-fiction. Réalisé par Yorgos Lanthimos & écrit par Will Tracy. Avec Emma Stone, Jesse Plemons, Alicia Silverstone, Stavros Halkias, Parvinder Shergill...
Deux hommes obsédés par les théories du complot kidnappent une grande PDG, convaincus qu'elle est un extraterrestre qui a l'intention de détruire la Terre.
Sortie française : 26 novembre
FRANKENSTEIN
Drame, épouvante-horreur, science-fiction. Réalisé & écrit par Guillermo Del Toro. Avec Oscar Isaac, Jacob Elordi, Mia Goth, Christoph Waltz, Felix Kammerer, Lars Mikkelsen, David Bradley, Christian Convery...
Europe de l'Est, 19e siècle. Le Docteur Pretorious part à la recherche de Frankenstein, que l'on croyait mort dans un incendie quarante ans auparavant. Son but est de poursuivre les expériences du créateur du monstre, le Docteur Frankenstein.
Sortie française : 7 novembre sur Netflix
LE MAGE DU KREMLIN
Thriller. Réalisé par Olivier Assayas & écrit par Emmanuel Carrère. Avec Paul Dano, Jude Law, Alicia Vikander, Tom Sturridge, Jeffrey Wright, Zach Galifianakis, Andris Keišs, Will Keen...
Russie, dans les années 1990. L’URSS s’effondre. Dans le tumulte d’un pays en reconstruction, un jeune homme à l’intelligence redoutable, Vadim Baranov, trace sa voie. D’abord artiste puis producteur de télé-réalité, il devient le conseiller officieux d’un ancien agent du KGB promis à un pouvoir absolu, le futur « Tsar » Vladimir Poutine. Plongé au cœur du système, Baranov devient un rouage central de la nouvelle Russie, façonnant les discours, les images, les perceptions. Mais une présence échappe à son contrôle : Ksenia, femme libre et insaisissable, incarne une échappée possible, loin des logiques d’influence et de domination. Quinze ans plus tard, après s’être retiré dans le silence, Baranov accepte de parler. Ce qu’il révèle alors brouille les frontières entre réalité et fiction, conviction et stratégie. Le Mage du Kremlin est une plongée dans les arcanes du pouvoir, un récit où chaque mot dissimule une faille.
Sortie française : 21 janvier
THE SMASHING MACHINE
Biopic, drame. Réalisé & écrit par Benny Safdie. Avec Dwayne Johnson, Emily Blunt, Lyndsey Gavin, Oleksandr Usyk, Ryan Bader, Zoe Kosovic, Bas Rutten, Yoko Hamamura...
L'histoire de Mark Kerr, légende du MMA des années 90.
Sortie française : 29 octobre
THE TESTAMENT OF ANN LEE
Biopic, historique, musical, drame. Réalisé & écrit par Mona Fastvold, Brady Corbet.
La chef religieuse Mère Ann Lee fonde le mouvement Shaker, proclamée par ses adeptes comme le Christ féminin et construit l'une des plus grandes sociétés utopiques de l'histoire américaine.
Sortie française : pas encore annoncée
LA VOIX DE HIND RAJAB
Drame. Réalisé & écrit par Kaouther Ben Hania. Avec Amer Hlehel, Clara Khoury, Motaz Malhees, Saja Kilani...
29 janvier 2024. Les bénévoles du Croissant-Rouge reçoivent un appel d'urgence. Une fillette de six ans est piégée dans une voiture sous les tirs à Gaza et implore qu'on vienne la secourir. Tout en essayant de la garder en ligne, ils font tout leur possible pour lui envoyer une ambulance. Elle s'appelait Hind Rajab. D'après des faits réels.
Sortie française : 28 janvier
100 NIGHTS OF HERO
Fantastique, romance. Réalisé & écrit par par Julia Jackman. Avec Nicholas Galitzine, Emma Corrin, Maika Monroe, Charli XCX, Felicity Jones, Richard E. Grant, Amir El-Masry, Safia Oakley-Green...
Manfred parie avec son ami Jérôme qu'il peut séduire sa femme, Cherry, en 100 nuits. S'il gagne, il obtiendra le château de Jérôme et toutes ses richesses, tandis que Cherry sera exécutée.
Le 28 juillet, le cast du prequel de Outlander, Blood of my Blood, était réuni à Los Angeles, pour l'avant-première mondiale de la série ; on a pu retrouver Jamie Roy, Harriet Slater, Hermione Corfield, Conor MacNeill, Sam Retford, Seamus McLean Ross, Rory Alexander ... mais aussi Sam Heughan et Graham McTavish, qui incarnent respectivement Jamie Fraser et Douglas MacKenzie dans la série 'originale' !
La réalisatrice française a vu sa carrière particulièrement marquée par 3 films d'horreur qu'elle a eu la chance de présenter au festival de Cannes (et qui ont provoqué vomissements et évanouissements tellement certaines scènes étaient extrêmes)... le genre touché par Julia Ducourneau, c'est le 'body horror', c'est à dire les transformations physiques, qu'elle utilise comme métaphore du passage à l'âge adulte ou des conséquences du harcèlement, de la transidentité, des addictions et du SIDA, mais aussi pour parler de la famille et du deuil.
Grave (2016)
Avec Garance Marillier, Ella Rumpf, Rabah Naït Oufella, Joana Preiss, Laurent Lucas, Bouli Lanners, Marion Vernoux, Jean-Louis Sbille...
Dans la famille de Justine tout le monde est vétérinaire et végétarien. À 16 ans, elle est une adolescente surdouée sur le point d’intégrer l’école véto où sa sœur ainée est également élève. Mais, à peine installés, le bizutage commence pour les premières années. On force Justine à manger de la viande crue. C’est la première fois de sa vie. Les conséquences ne se font pas attendre. Justine découvre sa vraie nature.
Un premier film très réussi, avec des scènes très malaisantes et gores... j'ai trouvé intéressant de montrer comment le cannibalisme/bizutage cause des conséquences physiques sur le personnage de Justine.
Titane (2021)
Avec Vincent Lindon, Agathe Rousselle, Garance Marillier, Laïs Salameh, Myriem Akheddiou, Bertrand Bonello...
Après une série de crimes inexpliqués, un père retrouve son fils disparu depuis 10 ans. Titane : Métal hautement résistant à la chaleur et à la corrosion, donnant des alliages très durs.
Je m'attendais à une claque comme Grave, mais le coup de coeur ne fut pas au rendez-vous. J'ai trouvé ce film étrange et laid. Je m'attendais à autre chose.
Alpha (2025)
Avec Mélissa Boros, Tahar Rahim, Golshifteh Farahani, Emma Mackey, Finnegan Oldfield, Louai El Amrousy, Jean-Charles Clichet, Christophe Perez...
Alpha, 13 ans, est une adolescente agitée qui vit seule avec sa mère. Leur monde s’écroule le jour où elle rentre de l'école avec un tatouage sur le bras.
Une autre déception malheureusement. Avec du recul, j'ai réalisé que la 'révélation' finale du film était expliquée très tôt dans un dialogue qui semblait anodin, et je sais pas trop quoi penser de cela. Je trouve qu'il n'y avait pas vraiment le côté 'body horror' exploité autant que dans Grave, ça m'a un peu déçue.
Suite à la sortie de leur nouveau single This is the Killer Speaking, et à l'annonce de leur second album From the Pyre, les membres du groupe The Last Dinner Party, Abigail Morris (chant), Lizzie Mayland (guitare/chant), Georgia Davies (basse), Aurora Nischevci (piano/clavier/chant) & Emily Roberts (guitare/mandoline/flûte) ont été interviewé.e.s et photographié.e.s par le magazine britannique, plus d'un an et demi après leur première couverture pour ces derniers.
Abigail sur le nouvel album :
“On dirait que c'est notre moment 'presque célèbre'. Il n'y a jamais eu de moment où on s'est dit 'ok, il est temps de préparer l'album numéro 2'. Il a toujours été question d'en faire un ; on voulait écrire de nouvelles chansons, et on savait que c'était ce qu'on devait faire.”
A propos de la chanson The Scythe, qui représente l'aspect plus sombre du deuxième album : Abigail a débuté son écriture quand elle était adolescente, comme si c'était une chanson de rupture amoureuse. Mais peu après, interrogée par un membre de sa famille, elle a réalisé que la chanson parlait en réalité de la mort de son père : “Don’t cry, we’re bound together / Each life runs its course [Ne pleure pas, nous sommes liés / Chaque vie prend fin]…”
“Cet album est une différente façon de décrire des événements réels. Rien n'est inventé, et il n'y a rien qui ne se soit pas produit. Georgia et moi en avons beaucoup parlé quand on était au Japon et qu'on terminait l'enregistrement. Nous avons trouvé une nouvelle façon de mythologiser où tout ce qui est arrivé est réel, mais tout l'album parle de la nature d'être un artiste, et ce que cela veut dire de prendre une histoire d'amour que vous avez vécue, de prendre cette personne et d'en faire un personnage immortalisé dans une chanson. Quand est-ce que cette personne arrête d'être cette personne réelle avec qui vous étiez en couple, et quand est-ce qu'elle devient un personnage qui en est distinct ? Pour moi, beaucoup de ces chansons parlent de cela.”
Sur la chanson Agnus Dei qui contient des références à une ancienne relation :
“J'ai parlé avec tellement d'artistes qui sont en couple avec d'autres artistes, et ils se servent de leurs albums et autres œuvres pour passer des codes secrets. Vous cherchez ces codes, et je l'ai fait. Dans [Agnus Dei] j'ai introduit la mélodie d'une chanson d'une personne que je fréquentais à l'époque. Ce n'est pas comme si je voulais qu'iel le sache ou que le monde le sache, c'est juste que je le sais, et c'est très drôle pour moi.”
Lizzie sur l'écriture de la chanson Rifle, qui évoque des “boots and rifles stained with red [bottes et pistolets tâchés de rouge]” :
“J'ai commencé cette chanson il y a un moment : je pensais à ces hommes qui déclarent la guerre, à l'injustice des civils forcés de faire la guerre et de vivre dans des zones en guerre parce que c'est ce qu'un homme en costume a décidé. J'ai donc commencé à l'écrire, mais plus récemment, avec tout ce qu'il se passe en Palestine, je me sentais tellement en colère et impuissant.e, et j'avais le sentiment que je ne pouvais pas faire plus que de laisser sortir ce hurlement par la musique.”
Lizzie sur la prise de position du groupe en soutien à la Palestine (pendant leurs représentations aux festivals d'été, le groupe a partagé un QR Code pour encourager les dons envers des organismes d'aide aux soins médicaux en Palestine) :
“Aucun.e de nous n'est principalement activiste, et pour moi, il y a une façon d'être authentique sur ce que je ressens et ce en quoi je crois, sans nécessairement le montrer à des festivals. Mais je crois qu'il y a différentes façons d'en parler. Que ce soit d'une façon nuancée, dans un interview comme maintenant, dans une chanson, ou même dans un slogan à un festival. Toutes ces actions sont importantes et valables, alors il s'agit de trouver ce qui semble juste. C'est important de parler, surtout quand vous sympathisez avec les palestiniens persécutés à Gaza. Je trouve cela très difficile de parler de ce qu'il se passe, parce que ça me touche vraiment, et ça me rend très émotif.ve. Quand je dis que nous ne sommes pas des activistes, je veux dire dans le sens où je ne l'ai jamais fait dans un espace public, c'est pour ça que ça fait peur. Mais les enjeux sont très importants et aussi essentiels. Je veux que ce soit bien clair que nous soutenons le peuple palestinien. Ce n'est pas une guerre : c'est un génocide. C'est complétement inexcusable, cela a toujours été notre position, et cela le sera toujours.”
Georgia sur les critiques reçues à leurs débuts et les accusations de pistonnage :
“Je pense que maintenant nous sommes plus solides pour encaisser les conneries racontées à notre sujet sur internet. Cette fois on est préparé.e.s à dire ‘OK, mais c'est un mensonge.’ C'était choquant de le voir pour la première fois et que des gens y croient ; mais à ce stade, on a vu cette accusation dirigée envers des artistes qui ne sont clairement pas pistonnées et qui ont une ascension très bien documentée comme Chappell [Roan]. Je crois que de voir cela dirigée envers les artistes féminines est genre, ‘OK, mais bien sûr !’ Dans le groupe, on vit dans notre bulle, où on nous écoute et où on nous respecte en tant qu'artistes. Nos aptitudes sont connues et respectées entre nous et notre équipe. Avec ce moment et d'autres moments dans la vie d'une femme, vous vous rendez compte que la misogynie est encore bien présente, et c'est très alarmant de se dire ‘Oh, vous pensez que je ne suis pas aussi capable ou intelligente parce que je suis une femme, et nous sommes dans femmes dans le groupe.’ C'est assez confrontant de voir quelqu'un qui pense qu'il y a forcément un mec derrière qui tire les ficelles. C'est vraiment triste.”
Comment une citation tirée hors contexte a été attribuée à Abigail, en résultant en du harcèlement en ligne jusqu'à ce que le magazine qui en était à l'origine ne publie un communiqué d'excuses :
“C'était mon pire cauchemar, et cela me stresse toujours. Je deviens vraiment anxieuse quand je fais des interviews maintenant. Là tout de suite, ça va, mais ça m'a tellement fait mal, que ça a rendu cela difficile pour moi d'être sûre de moi pour faire des interviews ou même juste parler en public. Pour les BRITs cette année, je ne voulais rien dire dans le cas où on gagne, parce que je voulais pas qu'on m'interprète moi ou ce que je dirais d'une mauvaise façon. J'essaye encore de digérer ça, honnêtement, parce que ça m'a blessée, et c'était vraiment horrible. En rétrospective, je comprends pourquoi ça a mis des gens en colère, et ce n'était pas vraiment contre moi. Je crois que les gens trouvent cela facile de me blâmer pour la disparité qui existe dans l'industrie musicale, et ce n'est pas ma faute. Que je sois allée dans une école privée ne veut pas dire que j'ai débuté ce problème. Le vitriol était symptomatique d'un plus gros problème, et les gens m'ont prise à parti parce que je représentais tout ça, et qu'ils avaient besoin d'un bouc émissaire. Une des raisons pour lesquelles c'était si dur, c'est parce que ça nous attribuait une vision des choses que nous n'avons pas.”
En juin, le groupe est allé voir Olivia Rodrigo au BST Hyde Park, et la chanteuse américaine leur a dit que leur chanson The Feminine Urge allait sûrement figurer dans son Spotify Wrapped à la fin de l'année 2025. Comme pour elle, le groupe attire principalement des femmes, rendant le rock plus inclusif, comme le note Aurora, la pianiste du groupe :
“C'est vraiment adorable. C'est mignon, c'est réconfortant, vous sentez un sens de communauté, comme quand vous partagez quelque chose ensemble.”
Emily, la guitariste principale du groupe, a été surnommée par le magazine Guitar World “une héroïne guitariste indépendante inspirée de Queen” - elle a d'ailleurs invité le guitariste de Queen, Brian May, à une de leur représentation l'année dernière. Ses solos de guitare, notamment dans Nothing Matters, ont contribué à rendre leurs morceaux si accrocheurs. Et elle a inspiré des femmes de tout âge à débuter la guitare :
“Ca me rend émotionnelle, parce que je me vois dans tous ces gens. Une dame de 50 ans est venue nous voir à une séance de dédicaces, et elle m'a dit, 'j'ai débuté la guitare grâce à toi !' Le fait que ça puisse inspirer tout le monde, peu importe l'âge ou le genre, est quelque chose d'incroyable.”
Le second album se conclut avec un final joyeux et au piano, Inferno, qui évoque la vie dans le groupe, notamment leur effort conscient de s'amuser dans les villes qu'elles découvrent pour la première fois, comme le note Georgia :
“Malgré la fatigue, sortir et trouver des activités à faire, prendre un verre après une représentation, est super important. Essayer de trouver des moments pour s'amuser est hyper important pour la santé mentale.”